En attendant nos hôtes pour leur remettre la clé, nous prendrons notre petit déjeuner sur la terrasse déjà bien ensoleillée. A leur arrivée, un dernier café, puis la traditionnelle photo souvenir puis il sera l’heure de partir. Encore merci à toi Ziyad, l’Imam de Qusra, à tes enfants Ahmad et Mohammed et à ton épouse.
Avant l’entrée de Jurish il nous faudra escalader des tas de terre bennees sur la route. De là, dans un paysage très vallonné, nous retrouverons de beaux sentiers à travers les oliviers.
Au kms 6, avant d’arriver à Osarin, comme à Jurish des tas de terre bennees sur la route empêcheront l’accès au village.
Il nous faudra donc grimper à travers les oliviers pour retrouver notre chemin. Un peu plus tard, un monsieur nous expliquera que dans beaucoup de villages les colons israéliens bloquent l’accès des villages pour compliquer la vie des palestiniens.
Quelques maisons plus loin, Ahmad insistera pour nous offrir le café. Comme nous ne pouvons pas toujours décliner nous finirons par accepter. Ahmad nous parlera longuement des problèmes rencontrés au quotidien par les palestiniens.
Malgré l’aridité de la montagne et le manque d’eau évident, la population essaiera bien quelques cultures en étage.
Très souvent les villages seront perchés en hauteur. A l’image de Bernard, nous serons obligés de déployer beaucoup d’efforts lors de certaines montées très raides.
Que ce soit ici, à Beita ou un peu plus loin à Awarta, il nous sera très difficile de progresser, non seulement à cause des dénivelés, mais surtout nous serons très très souvent arrêtés par les habitants et automobilistes très curieux et intrigués de rencontrer des marcheurs dans leur région perdue.
On nous posera toujours les mêmes questions : où habitez vous ? Pourquoi marchez vous ? Où allez-vous ? Comment pouvons-nous vous aider? Ou encore avez vous besoin d’argent ?
Dans le village de Awarta, les jeunes viendront dans la rue pour nous ramener une bouteille de jus de pommes et nous demander s’ils pouvaient nous prendre en photo. Majed, Karim et leurs amis nous parleront eux aussi longuement de leur vie. La religion les aidera beaucoup pour espérer un avenir meilleur.
A la sortie du village, on ne nous laissera même plus aller plus loin. On nous expliquera qu’il est trop dangereux de s’aventurer à pied par ici, car ces derniers jours il y aurait eu deux morts et des blessés tout près d’ici.
Deux jeunes hommes nous conduiront donc directement à la ville de Naplouse qui n’était pas notre destination du jour. Ils nous chercheront même un hôtel et nous demanderont eux aussi si nous avons l’argent nécessaire pour payer .
Le soir venu, il nous restera plus qu’à trouver un petit restaurant pour notre dîner qui sera très local.
Aujourd’hui encore, tout au long de la journée, nous avons reçu de belles leçons d’accueil et de générosité de cette population palestinienne.
Bien au chaud dans notre lit cette nuit, à plusieurs reprises, pour la 1ere fois, nous entendrons des tirs….
Vous êtes vraiment protégés..Mais soyez prudents. Bonne continuation
Ne t’inquiète pas grande sœur, nous aimons aller au contact de la population locale. D’ailleurs c’est elle qui nous protège en nous évitant d’aller à tel ou tel endroit.
Bonne journée
Bisous