Mardi 19 juillet – Étape 77 de Sonta à Bac – 31 kms

Comme il allait à nouveau faire très chaud, nous partirons à 6 h mais sans petit déjeuner pour ne pas déranger davantage notre hôte, le père Joseph Kujundzic. Au moment de partir il remet à chacun de nous un petit  » St Christophe » pour nous protéger pendant notre voyage. Il nous accompagnera jusqu’au bord de la route. Croyez nous, c’était difficile de le quitter alors que nous ne le connaissions que depuis quelques heures.

D’emblée, les 1ers kms furent difficiles, car le GPS se moquait un peu de nous. Tout d’abord il nous emmènera sur un chemin qui se terminera dans un champ de céréales. Ensuite, tout comme hier, il nous fera marcher pendant près de 3 kms sur la même voie ferrée. Arrivés vers 9h30 au 1er village de Bogoievo, nous aurons enfin notre café.

Rapidement, nous repartirons comme souvent le long des champs de céréales, mais cette fois-ci, sous un soleil déjà beaucoup trop généreux. Vers 11h30 nous arriverons au 2eme village de Karavukovo que nous trouverons interminable. Dès le début, nous interrogerons des gens pour savoir où trouver un bar. Toutes les réponses convergeaient : tout droit, tout droit, vers le centre ….. Sauf que plus nous avancions, plus nous avions l’impression de quitter ce village, lorsque soudain, au détour d’un virage nous verrons ce petit bar tant attendu.

Sans nous poser davantage de question nous entrerons pour cette bière tant convoitée par Bernard. A l’intérieur plusieurs tables étaient occupées par des joueurs de dominos ce qui rendra l’atmosphère très bruyante. Nous décidons donc de ne pas nous attarder et de reprendre notre chemin car il nous reste quand même plus de 10 kms à faire.

Au moment de payer, nous retrouverons un scénario bien connu ces jours-ci, non seulement le jeune patron nous offrira nos consommations mais en plus il nous donnera 2 bouteilles d’eau bien fraîche. Merci à lui. Quel moment de bonheur là encore.

Après 5 kms de plus, sous un soleil qui deviendra de plus en plus brûlant, nous rejoindrons péniblement le village de Deronje. Assis sur une grosse souche au bord de la route, Bernard essaiera de nous trouver un chemin plus court pour rejoindre notre destination du jour. Et là passera devant nous une voiture qui fera demi tour un peu plus loin pour revenir à notre hauteur. La conductrice nous demande si nous avons besoin d’aide.

Cest là que très rapidement Jelena, accompagnée de son amie Bogdana, décidera de nous emmener chez elle pour, soi disant une petite collation. Il était 14h30.

Nous découvrirons une très grande ferme exploitée par main de maître par son mari, Miroslav. Tout d’abord il va falloir venir à bout d’un énorme morceau de pastèque, avant d’avaler une délicieuse soupe d’oie. Puis il faudra goûter le gigot d’agneau de leur ferme accompagné de crudités.

L’heure tournant, vers 17h30, nous accepterons la proposition de Jelena de nous emmener en voiture à Bac, notre destination. Au moment de quitter cette merveilleuse personne, devant le monastère des Franciscains, elle ira rapidement nous acheter une crème glacée. Là encore, nous resterons sans mot devant tant de générosité spontanée.

Une seule question se posera désormais à nous. Méritons nous tout celà ? Quelle leçon de vie pour nous 2.

Nous attendrons un peu devant la porte du monastère que quelqu’un veuille bien nous ouvrir, puisqu’à priori, le monastère abrite des pèlerins.

Un peu plus tard apparaîtra un moine croate qui nous prendra de suite en charge après un rapide petit tour des lieux.

Nous découvrirons un immense bâtiment avec comme seul occupant ce moine âgé de 72 ans, qui, par ailleurs, s’occupe également de toute une ferme avec des animaux domestiques. Après la messe du soir, il nous offrira le dîner et ce sera impossible pour nous de refuser.

Cela fera bien longtemps que nous n’aurons pas autant mangé !

Mon Dieu merci pour tant de générosité à notre égard.

Après ces 4 jours en Serbie, nous ne pouvons que dire Merci aux Serbes.