Vendredi 15 juillet Étape 73 de Satorhely (Hongrie) à Gajic (Croatie) – 21 kms

Lever un peu plus tardif que ces derniers jours (6h). Après un début de nuit bien agité, surtout pour Bernard à cause de crampes à répétition, le reste de la nuit se passera bien en raison d’un air un peu plus respirable.

Nous quitterons finalement notre campement vers 7 h pour rejoindre le poste frontière entre la Hongrie et la Croatie. Avant d’y arriver, toujours ces interminables champs de maïs mais qui cette fois-ci nous offrirons une surprise. En fait, plusieurs groupes d’une douzaine de jeunes (job de vacances) couperont les fleurs de maïs (4 rangées sur 7). Voulant en savoir un peu plus, nous apprendrons que cette opération est réalisée dans un but de maîtriser la pollinisation.

Le passage de la frontière, quant à lui, sera plutôt surprenant. Une fois, les formalités de sortie de la Hongrie accomplies, nous chercherons sur plus de 100 m plus loin le poste frontière de la Croatie, sans le trouver. C’est alors qu’un officier croate nous interpelle et nous demande ce que nous cherchons. Après lui avoir expliqué que nous cherchons le poste de douane croate, ce dernier nous dira qu’il se situe dans le même bâtiment que ces collègues hongrois.

Du coup, « alors allez y » nous lance t il avec un grand sourire. Nous apprendrons que la Croatie ne passera à l’euro qu’en 2023 et entrera également par la même occasion dans l’espace Schengen.

Avant d’arriver au premier village croate, Dubosevica, nous longerons sur plusieurs kms des champs de betteraves qui remplaceront le maïs hongrois.

Malheureusement, à l’entrée de ce village, nous aurons une très mauvaise image de la Croatie, sur plus de 300 m, des déchèteries sauvages. A partir de ce village jusqu’à notre destination finale, nous resterons sur le goudron.

Avant le village suivant, Topolje, nous aurions dû quitter la grande route au profit de sentiers. Malheureusement, un moment d’inattention nous fera manquer l’embranchement et c’est ainsi que nous traverserons ce village et resterons sur le goudron.

Au milieu de celui-ci, tellement fatigués, nous prendrons place sur l’unique banc et…petit miracle, à peine assis, arrivera une jeune femme avec une bouteille d’eau gazeuse bien fraîche ainsi que 4 beignets. Ses seules paroles seront « do you speak english? ». Pour nous 2, ce fut tout simplement un nouvel ange sur notre chemin qui nous donnera force et énergie pour avancer vers notre but du jour. Et qu’ils étaient bons ces beignets !

Arrivés à Gajic, notre destination finale, nous n’avons pas d’hébergement mais pour nous, il fallait bien trouver quelque chose, impossible de passer une 2eme nuit à l’extérieur.

A l’entrée du village, nous verrons la pension « Sobe » qui nous accueillera à bras ouverts. Pour nous, ce fut à nouveau une excellente rencontre avec la propriétaire des lieux. Nous recommandons vivement cet hébergement à tous nos amis pèlerins tant pour le rapport qualité prix que pour l’accueil incomparable.

Comme il n’y a pas de restaurant dans le village, nous irons faire quelques courses et Geneviève nous fera un succulent dîner.