Après une mauvaise nuit, vous vous en doutez bien, nous prendrons un petit déjeuner en compagnie de Denis que nous ne reverrons plus avant son vol pour la France.
Première préoccupation de la journée, rejoindre le « Christian Center » pour avoir de plus amples explications sur la ville. Malheureusement nous le trouverons trop tard et il sera fermé l’après-midi.
Avant d’arriver à l’église St Sépulcre, nous déambulerons dans les ruelles plus ou moins étroites de la vieille ville de Jérusalem où les boutiques en tout genre se succèdent les unes aux autres. Pour nous, avec nos gros sacs à dos, il sera très difficile de nous frayer un chemin parmi cette foule de touristes déversés là par cars entiers.
Quelle désillusion une fois arrivés à l’intérieur du St Sépulcre, impossible pour nous d’accéder au tombeau du Christ tellement il y a de monde. Une seule phrase tourne en boucle dans notre tête » que faisons nous ici après plus de 4000 kms à pied ? « . Très difficile de faire face à tout ce tumulte.
Un autre grand sentiment d’incompréhension s’empare de nous face à ce grand mur qui cercle la vieille ville interrompu ça et là par quelques portes « les gates », avec à chaque fois leur checkpoint.
Pour rejoindre les soeurs de Sion, où nous pensions pouvoir être hébergés, il nous faudra passer du quartier chrétien au quartier musulman. Nous dechanterons vite car il n’y a pas de place pour nous. On nous proposera d’aller à » l’Hospice Austrian » , soit disant un hôtel pour pèlerins, pour la modique somme de 170 euros. Grâce à l’aide d’un inconnu, nous trouverons notre bonheur à l’hostel « Al Arab » pour finalement un prix inférieur à celui de la veille.
Après une sieste bien méritée, nous nous rendrons au mur des lamentations, dans le quartier juif en passant par le quartier arménien, non sans satisfaire aux contrôles des différents checkpoint.
Là encore, stupéfaction pour nous autres en découvrant une séparation hommes/femmes. Il nous faudra donc aller chacun de notre côté déposer les intentions de prières qui nous ont été confiées en cours de route, dans les fissures du mur comme de coutume.
Rendez vous compte, nous avons parcouru côte à côte 4 400 kms et aujourd’hui on nous sépare devant ce mur… Les mots nous manquent, juste une énorme envie de pleurer…. Peut-être pourrons nous nous exprimer davantage avec un peu de recul ?
Autre désillusion et non des moindres, aujourd’hui à notre arrivée, alors que nous devions recevoir un diplôme du pèlerin pour avoir accompli ce chemin dans son intégralité, on nous expliquera que ce n’est pas possible et qu’il faudra revenir lundi.