Après des séparations bien difficiles, nous allons débuter notre étape du jour dans la grisaille et sous un petit crachin. Puis heureuse surprise, notre hôte Marianne décide de nous accompagner pendant une dizaine de kms.
Dans la 1ere partie de l’étape, nous aurons une succession de petits villages à traverser, donc, vous l’aurez compris, c’est sur le bitume que nous marcherons.
En pleine nature, nous rencontrerons une dame âgée ukrainienne, assise sur un banc, au milieu de nulle part, son regard profond et bien triste en disait long sur sa détresse. Dans un allemand approximatif, nous avons cru comprendre que depuis quelques mois la vie s’est arrêtée pour elle au début de cette guerre. Depuis, jour après jour, elle attend désespérément que cette maudite guerre finisse pour regagner sa patrie. Sa vie n’est que cauchemar, jour et nuit elle entend encore les sirènes hurlantes et les bombardements incessants.
Peu de temps après Marianne nous quittera pour retourner et Toni viendra la chercher.
Dès le début de l’après-midi, le crachin matinal se transformera en fortes pluies voir en pluies torrentielles.
Avant la ville de Grein, nous traverserons le Danube par un pont routier pour atteindre l’autre rive. De là, en 2 heures nous aurions dû arriver au Nadlingerhof chez Hans. Malheureusement, ce dernier devra nous attendre bien longtemps car nous arriverons chez lui qu’après 3 heures d’ascension dans une forêt devenue boueuse et dangereuse.
Cette sévère montée pour atteindre les crêtes du Danube nous fera oublier le manque de dénivelé des jours précédents. C’est d’ailleurs dans un de ces lacets que Bernard tombera, une fois de plus, mais heureusement sans conséquence.
Dès notre arrivée, Hans nous servira un bon verre de vin pour nous remonter le moral et avant de faire une succession de photos dans ce lieu mémorable, il nous apposera le cachet du pèlerin dans notre crédantiale. C’est d’ailleurs ici que le 15 août 2017 a été érigée la 1ere colombe de la Paix du chemin de Jérusalem.
Puis Hans nous emmenera en voiture à Neustadtl chez son frère Léo et sa belle sœur Wilma où après un bon dîner il ne nous restera plus qu’à tomber dans les bras de Morphée.
Nous ne rencontrerons pas Léo car il est en cure en ce moment.
Là encore, quel bel accueil et quelle belle famille.
Je trouve aussi que cette guerre est terrible! Un sentiment d’effroi
et de tristesse nous envahit quand on pense à tous ces réfugiés!
Croire à la paix est difficile et si vous y parvenez avec ce pèlerinage ça nous encourage à y croire aussi malgré tout !
Bises !
Crois nous Domi, avec toutes ces belles rencontres, on croit dur comme fer que cette paix définitive que nous attendons tous puisse devenir réalité.
Bises de nous 2