Après un bref petit déjeuner dans la cuisine de notre hébergeur, nous nous empresserons de partir aux aurores car aujourd’hui encore une longue étape nous attend.
A peine quelques centaines de mètres, et déjà un chien bien amical nous accompagnera sur quelques kms. Mais comme certains de ces congénères sont beaucoup plus hostiles, nous accepterons le bâton que le propriétaire de l’hébergement nous a donné pour faire face à ces chiens. Tout comme Marc avait sa « Josiane » nous aussi nous aurons la nôtre.
Après 5 kms, au village de Kalafat, nous quitterons le « Jérusalem Way » pour quelques jours, ce dernier longera la côte tandis que nous, nous passerons par l’intérieur des terres. Peu après, rencontre d’un berger en train de traire ses chèvres
Un moment donné, dans un champ, nous découvrons un attroupement et un homme nous fera signe de venir. En fait, il s’agissait de femmes kurdes en train de nettoyer un champ de choux fleur. Ces femmes couperont les herbes envahissantes les unes après les autres à l’aide d’un petit sécateur. Quel travail! Malgré la barrière de la langue, nous comprendrons bien vite qu’elles étaient heureuses de partager quelques instants avec nous.
Grace à la rivière Karamenderes Çayi, que nous longerons bien longtemps, nous traverserons de grandes étendues de tomates, poivrons, courgettes et aubergines. Les nombreux canaux d’irrigation permettront un arrosage très copieux.
A Pinarbasi, un gros village très animé, nous prendrons notre déjeuner et encore une fois nous serons l’objet de toutes les attentions. A la sortie du village, le chemin grimpera très nettement et le paysage deviendra beaucoup plus aride. Autour de nous il n’y aura plus que cailloux et champs d’oliviers. Pendant de longs kms nous ne rencontrerons par âme qui vive.
Dans un des nombreux lacets, par une chaleur torride, nous retrouverons à nouveau la rivière pour quelques kms.
C’est tout heureux que nous atteindrons le petit village de Çamkoy mais malheureusement nous dechanterons très vite car ce n’était pas un village mais plutôt un hameau et ici pas de petits bars ou de petits magasins. Rien qu’une fontaine qui nous permettra de remplir nos bouteilles. Dieu merci, car la route était encore bien longue jusqu’à Ezine.
C’est après 19h, que nous arriverons dans cette ville et de suite nous nous dirigerons à un hôtel repéré auparavant. Malheureusement il était complet mais la gentille dame de la réception nous réservera une chambre chez un confrère. L’hôtel Atak Han, notre pied à terre d’un soir, se révélera être une bonne affaire.
Non loin, au restaurant Pino, encore une bonne adresse, nous prendrons notre dîner. De retour à l’hôtel, épuisés par cette longue journée, nous n’aurons plus le courage de vous faire notre compte rendu.