Lundi 18 juillet – Étape 76 de Apatin à Sonta – 22 kms

A priori pas difficile cette étape, mais c’était sans compter nos surprises.

D’abord, en voulant prendre un petit raccourci, on se retrouvera du mauvais côté d’une rivière que l’on devra traverser en empruntant un vieux pont plus que douteux.

Enfin sur le bon côté de la rivière, nous pensions que cette fois ci c’était gagné. Manque de bol, la rivière venait d’être curée et du coup le chemin qui la longeait et que nous devions emprunter avait totalement disparu.

Il ne nous reste qu’une solution, traverser un immense champ de blé, heureusement coupé, pour rejoindre un autre chemin mais malheureusement en faisant un grand détour.

A l’entrée du village de Svilojevo, (à mi parcours) où nous retrouverons enfin notre chemin, nous ferons notre pause déjeuner.

La suite, sous un soleil de plomb, nous apportera encore quelques soucis. Un moment donné, notre chemin prévu disparaîtra encore et il faudra faire les derniers kms sur une voie ferrée que nous pensions désaffectée compte tenu de l’état lamentable des traverses. Quand soudain, au loin, face à nous arrivera un train. Pas grave, nous aurons largement le temps de quitter la voie ferrée et la reprendre un peu plus loin.

Nous ne quitterons plus cette voie ferrée jusqu’à l’entrée de Sonta, notre destination du jour. Dès notre arrivée, nous chercherons un distributeur de billets. Après, il faudra trouver un pied à terre pour notre dodo de ce soir. Opération à priori pas si facile puisqu’il n’y a qu’un seul hôtel dans la petite ville qui ne pratique pas de prix pèlerins.

Nous nous rendrons tout d’abord à l’église orthodoxe mais celle-ci est fermée. Un peu plus loin, nous trouverons l’église catholique mais, elle aussi, fermée. A une centaine de mètres de là, nous nous rendrons dans un petit bar musulman donc sans alcool.

Pour Bernard ce sera une limonade citronnée et pour Geneviève un café turc. Puis, nous nous laisserons tenter par une petite glace. Au moment de payer, le patron, Rahim Sopi, un croyant au grand cœur, nous offrira toutes nos consommations. Il voudra même nous inviter à prendre le petit déjeuner demain matin.

Rapidement, nous irons rejoindre l’unique restaurant du village pour notre dîner avant de retourner à l’église catholique pour la messe du soir. Comme nous n’avons pas très faim, nous prendrons une pizza pour 2 accompagnée de 2 bières. Au moment de régler, là encore surprise, le patron nous annonce que les bières sont payées par un illustre inconnu. Incroyable mais vrai.

Nous assisterons donc à la messe du soir. Et après l’Office nous irons demander au prêtre s’il peut nous héberger pour la nuit. Quel bonheur pour nous, spontanément il nous répond oui, puis, il nous ramène 2 bières, des petits gâteaux à grignoter, un café turc et un peu plus tard arrivera une pizza et nous n’aurons d’autre choix que de la déguster. Nous qui n’avions pas très faim ce soir ….

Quelle journée aux multiples rebondissements…. Mon Dieu merci encore pour ces merveilleuses rencontres. Comme certains d’entre vous nous le disaient déjà, Dieu est bon et les différences d’un lieu de culte à un autre ne sont dues qu’aux hommes.